Un désastre écologique

Faire basculer le transport routier de marchandises sur le rail, développer les trains de passagers… Le report modal, c’est l’évidence !

Mais tout cela est parfaitement possible sans construire cette deuxième ligne ferroviaire désastreuse pour nos montagnes tout autant que pour les budgets publics grâce à la ligne actuelle.

Dans le contexte d’urgence environnementale que nous connaissons, investir sur le train pour construire la société écologique de demain est incontournable. Pour que ces investissements soient vraiment pertinents, il faut choisir les bons ! De part son coût pharaonique, ses impacts sur l’environnement et son inutilité, ce projet de seconde ligne ferroviaire Lyon – Turin est une imposture écologique.

Un bilan carbone négatif pour très, très longtemps

Non, vous ne rêvez pas, ce projet est une véritable catastrophe climatique. 

La construction de cette seconde ligne LYON – TURIN nécessite l’émission de millions de tonnes de CO2 : il faudra des dizaines d’années pour espérer récupérer ce coût carbone initial. Selon un rapport de la cour des comptes européenne de 2020, cela nous amène jusqu’en 2060 (à condition que le trafic se décide enfin à exploser !) mais elle reconnaît qu’il vaudrait mieux tabler sur 2085… Les gains promis pour la planète sont donc plus qu’hypothétiques.

Vous avez dit urgence climatique ? Les travaux, qui doivent se poursuivre jusqu’en 2035 au minimum, participent activement dès maintenant au réchauffement climatique et creusent ainsi notre “dette carbone”, alors que la ligne existante peut permettre d’agir immédiatement. Or, le GIEC nous prévient dans ses rapports : pour éviter le pire, il faut agir tout de suite. Et donc cesser de miser sur des projets gigantesques incapables de contribuer avec certitude à la sauvegarde du climat et du vivant.

Déblais et déchets, camions, pollution

300km de voies ferrées supplémentaires et 8 nouveaux tunnels  pour traverser les Alpes. Il faudra extraire et stocker des millions de m3 de déblais de composition incertaine (présence probable d’uranium et d’amiante) qui seront transportés par des norias incessantes de camions pendant toute la durée du chantier, soit entre 15 et 25 ans.

Bétonnage de terres agricoles

1500ha de terres dont une grande partie de terres agricoles seront détruits par le Lyon-Turin. En Savoie, ce projet concerne 80 exploitations agricoles qui seront ainsi fragilisées.

Destruction des paysages

De nombreux paysages seront défigurés par les infrastructures (viaducs, digues, élévations…). Nos paysages de montagne, qui font la fierté de toute la région, risquent une dévastation complète.

Destruction d’espaces naturels et tarissement de sources

La biodiversité et les espaces naturels vont être irréversiblement altérés par ce projet démesuré. Des forêts et des zones humides vont disparaitre.

En Maurienne, avec le percement des premières galeries de reconnaissance, de nombreuses sources sont déjà à sec ! Alors que les épisodes de sécheresse se multiplient, impacter massivement et irrémédiablement les ressources est irresponsable.

Opposition des écologistes

La liste des groupes, associations, partis qui s’opposent au Lyon-Turin s’allonge de jour en jour. Le parti Europe Ecologie Les Verts (EELV), un temps défenseur du projet, a radicalement inversé sa position sur le projet, qu’il combat à tous les niveaux: régional, national, et européen. Mais parmi les opposants au projet, on trouve aussi La France Insoumise, Les Amis de la Terre, la FRAPNA, la CIPRA (Commission Internationale pour la Protection des Alpes), la FDSEA…

Un site édité par les opposants au Lyon Turin.